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cours d'histoire
9 novembre 2007

L'Empire romain (Auguste aux Sévères)

I.      L’Empire romain d’Auguste aux Sévères (31 av JC à 235) 3

1.     Le triumvirat Antoine, Octave et Lépide. 3

2.     Bases du pouvoir. 4

a.     Base populaire. 4

b.     Base militaire. 4

c.     Base religieuse. 4

3.        Problème de la succession impériale. 4

a.        L’adoption et la dynastie des Julio-claudiens. 4

b.        L’hérédité directe et les Flaviens. 5

c.     Le meilleur et les Antonins. 5

d.     Les Sévères. 5

e.     Du principat au dominat 6

II.            L’administration. 6

1.        Création et développement de l'administration  6

a.        Organisation de l’administration développée par Auguste. 6

b.        Système complété par Claude. 7

c.        Développement de l’ordre équestre et unification juridique. 7

2.     Les organes de l'administration  7

a.        administration centrale. 7

b.        Gestion de Rome et de l'Italie. 8

c.        Gestion des provinces. 8

3.        Personnel administratif et carrières. 8

a.     Les chevaliers. 9

b.     Les sénateurs : la carrière sénatoriale. 9

1/ fonction préquestorienne civile. 9

2/ service militaire. 9

3/ carrière élective prétexte à une carrière administrative. 9

III.       Armée et politique extérieure. 9

1.     La guerre. 9

2.     Armée composée de légionnaires et d’auxiliaires. 10

a.     Les légionnaires : citoyens volontaires  10

b.     Les auxiliaires : citoyens non romains. 11

c.     Rôle militaire, administratif, économique, culturel et politique de l’armée. 11

3.     La politique extérieure. 11

a.        Politique extérieure d’Auguste. 12

Terminer les conquêtes (Alpes et Espagne) 12

Offensives lancées vers les peuples menaçants. 12

Création d’Etats vassaux. 12

b.        Tibère  12

Annexion de la Grande Bretagne. 13

Asie et Afrique. 13

Front du Rhin et du Danube. 13

Création du limes sous Vespasien (provisoire puis permanent) 13

c.        Politique extérieure défensive (Marc Aurèle à Sévère Alexandre). 13

IV.       Le phénomène urbain  14

1.     La ville romaine. 14

a.        Organisation géométrique  14

b.        Fonctions bien délimitées. 14

c.        Fondation ou refondation systématique  15

V.    Les villes. 15

1.        Romaniser = urbaniser. 15

2.     Rôle des élites mercenaires. 15

3.        Politique de création urbaine. 16

VI.            Intégration économique des provinces dans l’Empire romain  17

1.     Réseau routier structuré. 17

2.        Unification monétaire. 17

a.        Trimétalisme et privilège impérial de frappe des monnaies d’or et d’argent 17

b.        Limites  de l’unification monétaire. 18

Tout l’Empire n’adopte pas ce système monétaire. 18

Inflation et dévaluations. 18

3.     Une politique économique ?  18

VII.     La campagne. 19

1.        Cadastration  19

2.        Propriétés et exploitations  19

a.        Types d’exploitation  19

b.        Systèmes de mises en valeur successifs de l’exploitation  20

3.     La production. 21

a.        Développement d’une agriculture spéculative  21

b.        L’économie artisanale. 22

c.     Le commerce. 22

VIII.        Une société de classes  22

1.        Ascension sociale. 22

a.     Les esclaves. 22

b.     Les affranchis. 22

c.     Les petits artisans et commerçants  23

d.     La bourgeoisie municipale et provinciale  23

2.        Résistances à la romanisation  23

a.     Les dieux, les élites et le petits peuple. 23

IX.       La religion romaine : une religion de la cité  23

1.     Des rapports juridiques entre la cité et les dieux. 24

2.        Communauté culturelle. 24

3.        Religion en évolution. 24

a.        Syncrétisme religion romaine/religion étrangères. 24

b.        Nouvel éclat de la religion traditionnelle  24

c.     Culte du chef victorieux : le culte impérial 25

X.    Religion de l’Orient dans la religion romaine. 25

1.     Les religions du Salut 25

2.     Le christianisme  26

XI.       Les lieux du pouvoir impérial à Rome  26

Bornes chronologiques du Haut Empire (d’Auguste à la crise du III°)

Passage de la République au commandement d’un seul (imperator).  La crise entraîne une rupture avec la forme de pouvoir précédente. Le pouvoir vient du peuple citoyen qui forme une assemblée chargée de nommer des magistrats pour un an (qui a plus de pouvoir qu’un simple citoyen). Les magistrats les plus importants sont les 2 consuls qui gouvernent collégialement (direction à tour de rôle) et contrôlent le pouvoir exécutif.

Le pouvoir judiciaire est confié aux prêteurs.

En sortie de charge les magistrats entrent au Sénat (de 600 à 1200 membres selon les périodes).

Ce système est vu comme idéal par Polybe (II° av JC) :

·        Royauté par le système des consuls

·        Aristocratie par la magistrature

·        Démocratie par le pouvoir du peuple de conférer les charges de magistrat (même si clientélisme développé et normal)

Le I° est un siècle de rivalité entre les consuls. Les consuls prennent le pouvoir, s’affrontent, recrutent des mercenaires à leur solde.

Ex. Marseille perd sa liberté en 49 car elle à choisit Pompée contre César. César pour se venger lui a ôté ses forces politiques et économique (frappe de la monnaie transférée à Nîmes et Arles ?).

1.      Le triumvirat Antoine, Octave et Lépide

Le Haut Empire trouve son originalité dans le fait que le premier des citoyen (princeps) est celui qui gouverne. Ce personnage donne le nom du principat.

Après la mort de César on décide de mettre un seul homme à la tête de l’Etat bien que les adversaires du principat veuillent un retour de la république. Les partisans de César forment un triumvirat (Octave, Antoine et Lépide). Octave et Antoine s’allient contre Lépide et le relègue à n’occuper qu’un pouvoir religieux en 36.

Partage de l’Empire avec l’Orient pour Antoine et l’Occident pour Octave. Ils finissent par se disputer sous le prétexte fallacieux que l’un aurait couché avec la sœur de l’autre. La bataille navale d’Actium en 31 consacre la victoire d’Octave qui reste seul maître du monde romain.

En 27, Octave ferme le temple de Janus et se présente devant le Sénat pour sortir de ses charges mais le Sénat le prie de rester en lui confiant les pouvoirs civils, militaires et religieux de la République pour lui seul (nouveauté). Les institutions de la République continuent de fonctionner.

2.      Bases du pouvoir

Représenté par la puissance tribunitienne qu’à l’empereur (permet de compter les années de règne des empereurs)

Puissance tribunitienne : fonction par laquelle un magistrat est inviolable, peut s’opposer à un projet de loi)

L’empereur est le commandant en chef des armées et a à ce titre l’imperium majus. La nouveauté est que ce pouvoir est conféré à vie et concerne tous les aspects de la société (droit de vie ou de mort sur tous les citoyens). En tant que père de la patrie il sait ce qui est bon pour elle.

Ce pouvoir ne peut qu’être celui d’un vainqueur (si défaite il y a, cela signifie que les instructions impériales n’ont pas été suivies) dans la mesure où l’empereur bénéficie du soutien des dieux.

L’empereur est le chef de la religion romaine. Il s’agit de rapports juridiques aux dieux dans le cadre de la religion collective.

La victoire militaire indique la supériorité de la religion du vainqueur.

L’empereur reçoit un ensemble de qualité formant la titulature impériale :

·        Virtus : qualité masculine et valeur morale qui donne la possibilité d’agir. Elle est supérieure à la virtus des autres citoyens car l’empereur a le génie.

·        Justice :  possibilité de prendre du recul par rapport aux basses contingences des autres citoyens lambda.

·        Clémence :  capacité de pardonner (même aux traitres)

·        Piété : capacité de remplir ses devoirs envers sa famille, la société, l’Etat etc…

3.      Problème de la succession impériale

Auguste n’établie  pas le principe d’hérédité du régime car le système des magistratures républicains confiées au princeps mettent en avant la fonction élective, prévenant le système de l’hérédité. Ce système aurait pu trouver sa légitimité dans la mesure où le pouvoir était concentré aux mains d’un seul.

Auguste souhaite aussi être prudent étant donné ce qui est arrivé à César (« tu quoque mi fili »).

La solution adoptée est celle de l’adoption. L’empereur fait élire son fils à des hauts postes de responsabilité tant et si bien qu’à sa mort les sénateurs sont forcés de choisir l’adopté comme nouvel empereur.

Auguste n’a qu’une fille avec Scribonia, sa première épouse. Or les filles ne sont même pas citoyenne. Il décide de marier sa fille, Julie, à un Agrippa (âgé) pour faire travailler ses ovaires. De cette union naissent Caius et Lucius qui malheureusement meurent avant Auguste en 2 et 4.

Auguste épouse alors Livie afin d’adopter les fils qu’elle a eu avec un autre, Tibère et Drusus. Il les charges de nombreuses magistratures en favorisant Drusus qui meurt bêtement après avoir épousé Antonia (fille de Antoine et d’Octavie, elle même sœur d’Auguste). Tibère devient donc empereur.

Pendant ce temps, Julie est remariée successivement afin de continuer à engendrer des mâles.

Quand Tibère meurt, un de ses neveux, Caligula (fou) se fait élire par la garde prétorienne alors que le pouvoir aurait du revenir à ses petits-fils. Après la mort de Caligula, la succession retrouve ses traces avec le gouvernement de Claude, époux de la sœur de Caligula, Agrippine. Claude adopte Néron, fils d’un premier mariage d’Agrippine. Celle ci pour favoriser son fiston fait assassiner le prétendant Brittanicus puis Claude. Néron (fou) devient empereur avant d’être lui même assassiné en 68.

Suite au décès de Néron, s’ouvre un crise se transformant en guerre civile avec jusqu’à 4 empereurs en même temps. Vespasien finit par gagner en 69 (et il invente de toilettes dédicace spéciale chromosomes XY). S’ouvre la dynastie des Flaviens.

Pour sa succession il privilégie le système de l’hérédité directe en associant Titus et Domitien au pouvoir. Domitien se révèle être un tyran. Il adopte ses petits neveux mais le Sénat casse son testament et la charge d’imperator revient à Nerva (vieux magistrat) qui adopte Trajan (qui a alors 60 ans).

S’ouvre la dynastie des Antonins qui pour la succession font le choix du meilleur (avec ou sans adoption). Evidemment il est préférable que le meilleur fasse partie de la famille.

Ce choix est légitimé par l’idéologie impérial du fait que l’empereur vivant a un caractère divin (seul les fous diront qu’ils sont dieux).

Trajan fait épouser la petite fille de sa sœur, Sabine à Hadrien, le meilleur actuel. Et comme Hadrien n’a pas de fils, il adopte Marc Aurèle. Mais quand meurt Hadrien, Marc Aurèle est trop jeune pour être empereur donc le Sénat choisit Antonin comme successeur d’Hadrien (vieux sénateur) en espérant qu’il meurt assez rapidement. Par manque de chance il met du temps à mourir mais il a adopté Marc Aurèle et l’a associé au pouvoir. Quand il meurt, Marc Aurèle prend les rênes du pouvoir et c’est sous son règne qu’a lieu l’apogée de l’empire romain.

Marc Aurèle épouse la fille d’Antonin, Faustine II (nymphomane de soldats) qui donne le jour à Commode (fou) qui se prend pour le dieu Hercule. Le problème est que Marc Aurèle ne parvient pas à prendre de décision face au reflux des migrations barbares.

Commode est assassiné le 31 décembre 192 par sa maîtresse chrétienne (probablement par manque de charité).

Le Sénat choisit Pertinax comme nouveau princeps mais les provinces romaines réclament le droit au chapitre dans le choix de l’empereur. Cette crise ouvre une nouvelle guerre civile avec 4 empereurs en 193, faite d’alliances et de retournement d’alliances. En 193, la victoire de Septime Sévère (gouverneur et chef de l’armée du Danube, né à Tripoli) est consacrée.

Il associe ses fils dont Caracalla en les chargeant de magistratures mais à sa mort Macrin usurpe le pouvoir pour un an (217-218) avant de mourir et que la légitimité impériale soit rétablie.

Période d’orientalisation de l’empire.

Le système veut de plus en plus se fonder sur l’hérédité malgré la système des magistratures. Le système du principat devient autoritaire et personnel.

L’imperator devient le dominus (maître). Alors que Tibère, Claude ou Titus étaient les premiers des citoyens (princeps), Caligula, Domitien, Néron ou Commode sont les maîtres (dominus).

Entre ces deux conceptions du pouvoir se trouve la conception antonine du princeps/dominus qui établit un pouvoir autoritaire, religieux et militaire qui s’exerce au détriment des autres sources de pouvoir (Sénat, consuls…).

Le principe monarchique l’emporte avec le développement de l’administration et de la bureaucratie.

Mise en place de l’administration avec la domination de Rome (armée, fondation de colonies et transfert de propriété).

Depuis le I° av JC, Rome a des prétentions œcuméniques (cf. Res Gestae d’Auguste). Il s’agit de gouverner la planète entière. Il s’agit donc de savoir quelles sont les possibilités de domination. Dans ce but, Agrippa commence une carte du monde (terre rectangulaire divisée en 24 régions) destiné à être montrée aux Romains ; le recensement général a lieu, des cadastres fiscaux sont établis.

A cette époque lorsqu’un territoire était conquis, les vainqueurs pouvaient en faire ce que bon leur semblait. Les provinciaux devenaient les usufruitiers de ce qui était leur propriété.

Le système augustéen distingue la gestion par le princeps de celle du Sénat.

·        Provinces sénatoriales (dans le Midi surtout)

·        Provinces impériales dans la majorité des cas. Elles sont dirigées par un légat avec un rang de prêteur nommé et révocable par l’empereur, salarié et qui doit rendre des comptes de son gouvernement. Le régime considère les provinciaux comme des administrés (plus comme des exploités).

Rome, quant à elle, est gérée par des fonctionnaires nommés par Auguste. Il choisit ceux en qui il a confiance et ils s’agit souvent d’affranchis (qui en profitent pour se venger un peu de ce qu’ils ont vécu en tant qu’esclave). Le cursus honorum devient les échelons d’une carrière administrative dans l’empire romain. La mise en place de l’administration se fait lentement.

1.      Création et développement de l'administration

Auguste participe à l'organisation de l'administration romaine et le système du curus honorum comme système de carrière (plutôt que comme système politique) se met en place à ce moment.

En 27 av JC Auguste réorganise l'ensemble des service entre la gestion sénatoriale et la gestion équestre (création d'ordre). Il créé un conseil privé, le conseil du prince composé d'amis et de compagnons (selon le modèle de la royauté hellénistique), les comes. De plus, il réorganise la gestion de Rome en  l'ôtant aux édiles, prêteurs et consuls afin de la confier aux curateurs. Ce sont les préfets (praefactus) qui ont ces charges : ils sont compétents dans leur domaine et sont révocables.

exemple de fonction : ravitaillement, eaux, entretien des bâtiments publics, grands travaux…

Ce système a été complété par Claude (41-54) qui a créé les 3 bureaux de l'administration centrale confiée à des affranchis.

La caisse centrale des finances (fiscus) est distinct du patrimonium (gestion de la fortune de l'empereur) tandis que la vieille caisse du Sénat est toujours conservée dans le temple de Saturne (inviolable).

A partir du règne de Flavius, les affranchis seront remplacés par des chevaliers. Sous le règne d'Hadrien, des conseils spécialisés avec une  hiérarchie sont créés (+création du bureau a memoria : archives de l'Etat).

Entre le règne d'Auguste et celui d'Hadrien une administration se met en place sous forme d'édits (disposition générale concernant tout l'empire), de décrets (disposition judiciaire), de rescripta (réponse à des fonctionnaire pouvant faire office de jurisprudence) et de mandat (instruction donnée à un gouverneur de province).

Au II° se met en place une unification juridique à l'échelle de l'empire. Les gouverneurs mettent en avant le droit sur les coutumes. Les provinces voient arriver sur leurs terres un droit écrit remplaçant le droit coutumier ou oral. En 212, Caraccala affirme que tout les habitants de l'empire sont soumis aux même lois.

De fait, ce sont les spécialistes du droit qui en viennent à gouverner l'empire : être noble ne suffit plus, il faut désormais faire des études. Ce sont les chevaliers qui administrent l'empire (jurisconsulte). A la fin, l'empire sera suradministré par ce nivellement de la gestion à tous les citoyens.

2.      Les organes de l'administration

Le Conseil des Princes

Il est recruté au gré des vœux impériaux et prend la forme sous le règne d'Hadrien d'un conseil de fonctionnaires juristes officiel.

Le prétoire

Cette fonction est créé en 2 apr JC par Auguste.

Il est dirigé par le préfet qui a la confiance de l'empereur. Il a la fonction de 2° et reprèsente, protège l'empereur (cohorte prétorienne)et peut le remplacer. Il joue un rôle essentiel et peut donc tenter un coup d'Etat. Son pourvoir de justice et politique sont importants (confident, gestion de la seule force armée dans Rome : sorte de ministre de l'intérieur). Il est révocable.

Les bureaux centraux

a rationibus : différent du fiscus et du patrimonium. Gestion des richesses de l'empire.

a commentaris : correspondance

a censibus

etc…

Auguste créé une nouvelle administration de Rome. Le curateur est remplacé par des fonctionnaires officiels, les préfets.

Sous Claude est créé la fonction de préfet de l'annone (ravitaillement régulier, surveilllance des prix) qui est un fonctionnaire, chevalier.

Le préfet de la ville gère l'urbanisme. Il s'agit d'un sénateur, souvent ancien consul, qui dirige une cohorte (environ 500  soldats).

Le préfet des vigiles dirige une cohorte de vigiles (pompiers) qui agissent en cas d'incendie, d'inondation ou d'éboulement.

Direction des bibliothèques…

Les préfets ont sous leurs ordres des sous-préfets.

Depuis le règne de Jules César, l'Italie connaît une gestion municipale mais en raison de problèmes internes, celle-ci est reprise en main.

En 27, les provinces sont réorganisées en provinces sénatoriales ou en provinces impériales.

Les provinces sénatoriales sont situées sur le pourtour de la Méditerrannée. Le Sénat y choisit les gouverneurs qui sont des anciens consuls qui reçoivent un traitement (qui signe par sont importance une hiérarchie sociale). Les provinces d'Asie ou d'Afrique sont prestigieuses et ne sont pas du ressors de l'empereur.

Les provinces impériales sont dirigées par le légat d'Auguste au prêteur (rang inférieur à celui de consul). Ils sont choisis parmi les sénateurs. De leur bonne gestion dépent la suite de leur carrière et sont donc surveillés.

Passage de l'exploitation des provinces à une gestion.

D'autre provinces impériales sont gérées par un procurateur (proc curare) qui ont des fonctions différentes. Ils sont spécialistes des finances s'occupent des prélèvements dans les provinces. Ils perçoivent un traitement hiérarchisé mais peuvent aussi gouverner seul une petite province (les provinces alpestres sont procaturiales).

L'Egypte a un statut à part et elle est directement soumise au prince (depuis la bataille d'Actium en 31) et sont gérées par un préfet en raison des usurpations fréquentes qui y ont lieu (les sénateurs même doivent obtenir une autorisation spéciales avant de s'y rendre).

3.      Personnel administratif et carrières

Au début, ce sont des affranchis qui occupent la fonction de personnel administratif mais Auguste créé l'ordre des sénateurs et celui des chevaliers.

Concrètement, le passage de l'exploitation à l'adminstration des provinces se fait au moyen des affranchis impériaux (liberti). Ils ont la confiance de l'empereur et ne doivent pas la décevoir. La relation maître/affranchi est la même que la relation père/fils (droits et devoirs). Cette catégorie sociale forme le dynamisme économique de l'Empire.

Fonctionnement par des esclaves car les citoyens ne s'occupent que de politique.

Par la suite, des fonctionnaires sont formés juridiquement à administration (nouveauté).

Les sénateurs deviennent des gouverneurs.

Fortune minimale : 400 000 sesterces.

Privilège : choisi par l'empereur, il reçoit le cheval public (inscription sur la liste officielle), places résérvées au spectacle

Ils sont appellé son Excellence tandis que les sénateurs sont appellés son Eminence.

Le service militaire devient propédeutique aux études juridiques.

Origine de cette ordre : personne riche qui n'est pas bien né. Durant, la guerre de César ce sont eux qui ont financé la campagne d'Octave. Après sa victoire, il décide mettre ces potentialités au service de l'Etat.

Vers 18 ans d'un collège d'une vingrtaine de personnes (vingtinvirat) :

  • triumvirat monétaire (fils des grandes familles)
  • decumvirat chargé de juger les litiges
  • quadrumvirat chargés de l'entretien des routes
  • triumvirat capital

En tant que sous officier (tribun de légion)

20 postes de questeur élus par le Sénat, chargé des gérer une caisse (2 questeurs augusti, 4 questeurs de consuls, 2 questeur urbain au service du préfet, questeurs chargés des caisses des gouverneurs.

  • tribun de la plèbe, 3 édiles curules, 3 édiles de la plèbe. Les enfants de grandes familles peuvent sauter cet échelon
  • 18 postes de préteur (vers 30 ans) avec des fonctions judiciaires (préteur urbain , préteur pérégrin etc…) durant 1 an.
  • adjoint du légat, gouverneur au rang de propréteur,
  • consulat (vers 40 ans) : 2 consuls éponymes et postes de consuls suffect (titre de consuls avec éventuellement la gestion de quelques mois de l'année, propédeutique à la fonction de gouverneur de province, de direction des armées…)
  • accès aux hautes fonctions de l'Empire avec au summum la fonction de préfet de la ville ou de gouverneur de l'Egypte.

Le régime autoritaire met en place un nouveau contrôle des êtres humains avec la volonté de conquérir toutes les terres ), mieux connues à l’Orient qu’à l’Occident (idéal œcuménique). L’armée de citoyen devient insuffisante et passe de offensive à défensive. Le destin de Rome est un Empire universel.

1.      La guerre

Il y a des guerres rituelles et des guerres privées (de pirates, de brigandage) qui sont dans les mœurs en tant qu’économie de prédation.

La guerre est un phénomène ordinaire et n’est pas totale mais elle se conforme à des rites et des lois. A Rome, l’état de guerre est différent de l’état de paix :

·        Période de guerre de mars à octobre : sacrifice, purification des armes, armes fixées sur des trophées

·        Purification des chevaux, instrument, ouverture du temple de Janus, consultation des auspices

La déclaration de guerre est réservée aux comices centuriates car ce sont elles qui partent en guerre. De fait, la déclaration est la décision d’hommes politiques et en théorie la décision est divine (guerre si l’ennemi a offensé les dieux). La guerre est donc juste et pieuse.

Pour pouvoir déclarer la guerre, un casus belli est nécessaire (intérêt divin et peuple romain lésé). La guerre est déclarée si l’adversaire refuse de réparer ses torts. Les comices demandent alors l’intervention divine (nécessaire à la victoire) et l’avis des dieux sur cette guerre par la consultation d’entrailles, le vol des oiseaux avant l’envoi d’un faisceau sur le territoire ennemi ouvre la guerre. Jusqu’au dernier moment une raison religieuse peut empêcher la guerre d’avoir lieu.

De même la fin de la guerre doit être ritualisée (trève, traité ou capitulation ). Le vaincu par capitulation fait acte de soumission inconditionnelle (dedito) tandis que le vainqueur a un pouvoir sans limite car le vaincu perd sa personnalité (transfert de propriété au vainqueur). Les territoires conquis paient un impôt et doit respecter la paix.

Mais le vainqueur doit respecter ses serments par rapport aux  dieux (ensevelissement des morts, érection d’un trophée victorieux servant à fixer l’énergie productrice de la victoire).

2.      Armée composée de légionnaires et d’auxiliaires

Il n’existe pas à proprement parlé de politique extérieure car le monde étranger (ostis) est le même que le monde ennemi (ostis). Les Romains veulent que tout le monde fasse partie de l’empire avec la mise en place d’un limes autour de cet Empire (système des Etats clients trop complexe).

Légion romaine dirigée par un ancien consul : 48 000 citoyens répartis en 10 cohortes de 6 centuries chacune comprenant 80 hommes répartis en 10 tentes.

L’origine de l’armée est civique (service militaire obligatoire entre 17 et 60 ans). Il dure aussi longtemps que nécessaire. La levée se fait par tribu.

Vers une armée de métier.

Déjà en 107 av JC, Marius appellent les pauvres dans l’armée en leur promettant une solde (sentiment d’appartenance à une élite). De nouveau, sous César l’armée est une armée de professionnels avec la mise en place de camp d’hiver (hiberna) sur place en attendant le mois de mars (plus de retour sur Rome chaque année) puis Auguste réformes allant dans le sens d’une armée de métier. Le problème étant que l’armée étant censitaire (le citoyen paie sont équipement : chevalier pour les riches, poste de commandement pour les nobles tribuns, membre d’une cohorte pour les plus pauvres).

Désormais l’armée sert un chef militaire. Lors de l’enrolement le militaire prête un serment solennel envers le consul l’ayant appelé puis ce sera l’empereur le faisant passer du statut de citoyen à celui de militaire (consécration). L’armée romaine est la plus puissante de la Méditerranée.

Les légionnaires (150 000) sont des citoyens volontaires qui servent pendant 20 ans sous Auguste. De plus en plus les légionnaires sont recrutés en province (ce sont toujours des citoyens).

Equipement offensif et défensif limité : pilum, gladius (épée courte), cuirasse pour les officiers, bouclier (en bois) et casque.

Quand il n’y a pas d’offensive, les légionnaires passent beaucoup de temps en parade pour des défilés des célébrations de fêtes officielles ou alors des gardes.

Le grand souci est la discipline et l’hygiène.

L’armée romaine réquisitionne sur les terres où elle se trouve pour nourrir les soldats. La population acceptent tout cela tant que l’occupant apporte des bienfaits ou du moins pas de méfaits mais Rome doit avoir les élites locales de son côté pour avoir les faveurs de la population locale.

Ex. 68, tentative de création d’un Empire des Gaules. Les Romains décident alors de réunir en assemblées les différents peuples à Reims pour avoir leur avis sur l’indépendance. Or l’assemblée décide de rester avec Rome (preuve de la réussite de la romanisation).

Les auxiliaires (150 000) sont des citoyens non romains combattants aux côtés des légionnaires durant 25 ans avant de pouvoir devenir citoyen romain. Ils sont dans l’aile de cavalerie ou les cohortes d’infanterie et sont dirigés par des chevaliers. Leur troupe porte des noms locaux ou selon leur spécialisation (ex. cohorte des archers de Palmyre).

Marine composée de 2 flottes (à Missène et Ravène) qui servent éventuellement de complément (présence de flotilles sur les rivières).

L’armée permanente a un rôle complexe, pas uniquement militaire comptant 300 000 soldats en tout pour un territoire allant des Pays Bas à la mer Noire. L’armée romaine est la plus importante et la mieux organisée (pas d’armée rivalisante).

Elle est répartie en fonction des impératifs.

Ex. Pour terminer la conquête de l’Espagne Auguste engage 5 légions sur 30 là bas (1/6 de l’armée) puis Tibère réduit à 3, Claude à 2 et Néron à 1. La frontière du Rhin nécessite 8 légions au I° siècle puis 4 sous Hadrien qui avait besoin de renforcer le Danube.

L’armée joue un rôle militaire, administratif et économique sur les territoires où elle se trouve. Elle joue un rôle dans les crises politiques en choisissant son chef.

Rôle économique en préservant la paix romaine des pillages, en construisant un réseau routier, des monuments, des villes (organisées par des architectes militaires. L’armée est un facteur de prospérité.

Rôle culturel en tant que machine à fabriquer des citoyens par l’auxiliariat (au terme duquel on devient vétéran) qui développe le latin sur place et favorise les mariages avec des femmes locales.

La partie militaire est la partie émergée de l’iceberg de l’armée.

3.      La politique extérieure

La politique extérieure est emprunte de réalisme politique car Rome ne possède que 30 légions. L’Empire est méditerranéen (mare nostrum) mais s’éloigne de la mer vers le sud, le nord et l’est.

Auguste veut rattacher certaines régions à l’Empire romain allant des vallées alpestre jusqu’au Danube (création de 2 nouvelles provinces) et l’Espagne.

1)A partir des années 25 av JC : conquête de l’arc montagneux situé entre l’Italie du nord, la Gaule et la Suisse dans un objectif commercial et de faire cesser toute menace sur Rome.

·        25 av JC : pacification de la vallée d’Aoste

·        16 av JC : pacification du nord de l’Italie

·        15 av JC : pacification du plateau bavarois

2)En 14 av JC, les Alpes sont romaines et les frontières sont repoussées au nord de la Suisse.

La conquête de l’Espagne se fait en 2 campagnes :

·        26-24 av JC : campagne partant de Burgos menée par Auguste et 3 légions : échec

·        19 av JC : Aggrippa battu dans un premier temps finit par l’emporter avec Auguste.

L’Espagne est pacifiée et divisée en 3 provinces

Auguste lance des offensives vers le nord (ceux que César appelait les Germains, les méchants qui se trouvent au delà du Rhin). En Germanie il y avait des peuples nomades (frisons, lombards, angles…). La conquête vise aussi les matières premières : ambre jaune et esclaves.

12-9 av JC : Drusus mène 3 offensives autour de Strasbourg et du Rhin à l’Elbe mais en 9 av JC, Drusus meurt à la suite d’une chute de cheval. Il est remplacé par Tibère qui lui, se contente de consolider les frontières établies par Drusus.

Le territoire est administré par les romains mais ils ne voient pas les grandes oppositions existant au sein des familles entre les proromains et les contre romains.

9 ap JC : révolte des Chérusques qui entraînent le légat Varus, 3 légions et 9 corps d’auxiliaires  dans un piège faisant 20 000 morts. Rome décide donc d’arrêter la conquête de cette région.

Mais en 16 ap JC Germanicus, le fils de Drusus, reprend l’offensive avec 8 légions, des auxiliaires et 1000 navires. Mais la Germanie ne redevient pas romaine car Tibère, jaloux de Germanicus, demande à ce dernier de cesser cette conquête et l’envoie se battre contre les Parthes. Il a réaliser le danger existant à mettre trop d’hommes sous la direction d’un seul et divise donc l’armée de Germanie entre l’armée de Germanie inférieure et l’armée de Germanie supérieure.

Pour le reste du monde antique, une politique d’Etats vassaux est menée. L’Afrique devient une province avec des dirigeants pro romains (Juba, roi des Maures, l’est)

En Orient, les Romains récupèrent les aigles des Parthes et mènent une politique d’Etats clients.

Tibère est opposé à la menace que peut représenter la Germanie. En Orient Claude stoppe la politique des Etats clients en Mauritanie qui est annexée, tout comme le territoire situé entre la Judée et l’Euphrate.

Rome veut annexer la Grande Bretagne. Caligula prépare les côtes à l’invasion de l’île. Claude fonde Londres en 42-43 ap JC puis se dirige vers le nord, le centre de l’Angleterre et le pays de Galles. Création de la province de Bretagne mais le gouverneur doit faire face à des problèmes dans les protectorats et des révoltes de population. Le centre résiste. C’est le cas des Brigantes ou des Iceniens menés par la reine Bouddica. Vers 61 ap JC, comme Néron veut accélérer la suppression des protectorats, il confisque les biens de la famille royale. La reine et l’aristocratie icénienne se révoltent en prenant Londres. Les Romains matent la révolte (70000 morts).

En Asie et en Afrique il y a peu d’opérations militaires qui sont menées. En ce qui concernent les Berbères il s’agit de romaniser les élites tout en laissant les peuples vivre comme bon leur semble (pas de sédentarisation).

Les Romains veulent accroître la défense sur le Rhin et le Danube. Vespasien veut réduire le territoire non romain situé entre ces deux fleuves (forêt noire et  sud de la Bavière) en 73-78 ap JC. Ces terres sont données à des colons et appelées les champs décumate.

Echec de la conquête allant du Rhin jusqu’à l’Elbe. Du coup les provinces de Germanie supérieure (capitale : Mayence) et inférieure (capitale : Cologne) sont placées en Gaule

Vespasien se limite dans la conquête et construit des fortifications, le limes séparant des populations et des civilisations (valeur religieuse, économique). Progressivement, cette frontière devient réelle et l’arrêt de conquête n’est plus seulement provisoire. A la fin du I° ap JC, la notion offensive devient défensive.

Trajan au pouvoir en 98 ap JC, reprend la guerre sur le Danube car les populations voisines traverseraient les frontières. Guerre contre les Daces en 101-102 ap JC gagnée par Trajan mais il faut remater les Daces en 105-106 ap JC. Cette victoire permet un afflux de richesses et de mettre fin aux difficultés financières de Rome.

Guerre contre les Parthes car ils interviennent en Arménie. Conquête de la Mésopotamie et création de 3 nouvelles provinces (Syrie, Arménie et Mésopotamie).

Fin du rêve de conquête de toute terre habitée dès le début du règne d’Hadrien qui met le monde romain en état de défense avec la généralisation du limes qui devient définitif.

Le rapport de force changeant oblige à passer à une politique défensive.

Vers 160-170 ap JC : reprise des grandes migrations qu’avaient arrêtés temporairement les Romains suite à des phénomènes complexes (notamment climatique avec une montée des eaux de la Méditerranée) entraînant une descente des populations vers le sud (poussant les populations devant).

Les invasions sont motivées par la misère

Regroupement des peuples au sein de confédérations débutées au II°ap JC et constituées au début du III° ap JC. De ce fait apparaissent de nouveaux noms de peuples. La piraterie remplace le commerce.

Ex. ceux que l’on appelait les Chauques laissent place à un peuple nouveau, les Saxons.

Ex. Il en va de même avec les Chattes qui laissent place aux Francs, confédération de petits peuples

Ex. Sur le Rhin supérieur et le Danube avec les Alamans

Ex. Les Maures en Afrique du Nord qui brutalement entretiennent des rapports belliqueux avec Rome.

L’Empire est menacé par des populations barbares qui prend conscience de ce processus inéluctable. Les empereurs successifs travaillent tous à « colmater le navire » marquant l’engagement du processus marquant du Moyen Age. Les migrations sont la norme et les retenir était contre nature.

La civilisation romaine passe par le cadre de vie urbain. Le monde de cités existe déjà dans le pourtour méditerranéen, ailleurs, c'est le monde de tribu qui prédomine. L'espace d'une tribu est celui qu'elle a conquis tandis que dans le régime de cité ce sont des limites fixes déterminées par la cité (le territoire n'est pas extensible).

Les citoyens obéissent aux lois de la cité dans laquelle ils habitent (dans le territoire arécomique est peuplé de citoyens arécomiques). Cette civilisation des cités ne dure que le temps de l'Empire.

Domination du mode de vie romain. L'idéal de vie est romain et devient celui des populations conquises. Les Romains développent le mode de vie urbain : le citoyen romain est un citadin qui maîtrise un territoire rural (sur le modèle de la polis et de l'astu des grecs). Ce modèle fonctionne lorsque les élites indigènes ont intérêt à adopter le modèle de vie romain.

1.      La ville romaine

Espace organisé pour répondre à un certain nombre de fonctions. Organisation géométrique selon des axes et des centres. Elle est organisée selon l'axe du cardo (nord-sud) et du decumanus (est-ouest) à partir de quoi le territoire est quadrillé afin d'être aisément contrôlé. Tous les ilôts, insulae sont comptés à partir de ce centre.

L'arpenteur avec sa groma vise le soleil couchant et à partir de sa position on peut situer un lieu. Il s'agit d'un héritage étrusque de l'organisation de l'espace qui est aussi utilisé dans les camps. Les architectes de ces villes sont militaires et organisent les cités comme ils ont l'habitude de le faire pour les camps.

Les ilots ont des proportions variables mais la dimension idéale est celle de la centurie (carré de 20 actus de côté, soit 709 mètres).

Les rues aussi ont des tailles variables allant jusqu'à 16 mètres.

Vie politique, sociale et religieuse est organisée à partir du forum, situé à l'intersection du cardo et du decumanus. On y trouve la curie (lieu de réunion des magistrats), une place (lieu de réunion des citoyens), une basilique (fonction judiciaire), un autel dédié au culte romain et à celui de l'Auguste. Ce lieu est couvert de monuments payés par les evergètes.

Ces villes reçoivent un nom avec leur fondation qui est souvent celui de la famille impériale mais peut aussi faire référence au topos (Nemausus, nom de la fontaine sacrée, donne Nîmes). Les Romains mènent une politique systématique de fondation ou de refondation des villes (sauf en Orient).

Les habitants des campagnes sont invités à venir en ville. La population locale vivant dans l'oppidum  finance la construction des espaces publics de la nouvelle ville et en attendant améliore les constructions de leur oppidum (construction de maison gréco-romaines). Ce processus indique une romanisation des élites indigènes.

Pour la civilisation romaine, le monde de la cité est très important. Le phénomène naturel était aussi naturel en Orient que l’était le phénomène rural en Occident.

Ex. vers 500 av JC Avignon et le Languedoc étaient peuplés de population nomades

Ex. vers 8000 av JC, les hauts plateaux turcs et la vallée du Danube étaient un monde de villages.

Durant la protohistoire passage du nomadisme à la sédentarité à l’urbanisation. Le monde méditerranéen  est structuré autour de la ville ce qui impose de nouvelle règles de vie en communauté. Ce qui donne lieu à la cité, gouvernée par les nomoi (règles), issues de la tradition orale et sont écrites. L’organisation est plus complexe que dans le nomadisme.

1.      Romaniser = urbaniser

Dans le croissant fertile, des expériences successives ont mis au point une organisation des cités réutilisées par les civilisations successives. La civilisation romaine recueille les apports de toutes ces civilisations urbaines et en donne un modèle de civilisation prônant la vie urbaine comme idéal.

Romaniser une population revient à l’urbaniser. Cet idéal est l’aboutissement de toutes les civilisations mais nous observons un échec de celui ci à la fin de l’Antiquité.

Mise en place d’un processus d’urbanisation dans des sociétés non-urbanisées. C’est en Occident que l’apport est le plus important.

Rq. Echec en France puisque tout l’espace prévu pour l’urbanisation n’a pas été occupé.

Rome s’appuie pour urbaniser sur quelques villes mises en place avant la conquête par la civilisation tyrénienne et la civilisation grecque sous la forme de colonie occidentales. Ces villes servent de modèle pour les populations locales qui imitent cet urbanisme faisant naître les 1° villes occidentales indigènes. La copie de modèle des civilisations voisines permet ce passage de la ruralité à l’urbanité.

Ex. oppidum de Nages : organisation collective de l’habitat, uniformisation des constructions, rues parallèles selon le modèle grec mais avec des constructions locales (propres unités de mesure).

Ex. Glanum construite au II° av JC qui est une ville indigène prenant pour modèle Arles, Tarascon… elles mêmes bâties selon le modèle grec.

2.      Rôle des élites mercenaires

Les populations éloignées de l’arc  Méditerranéen suivent un autre processus d’urbanisation. Les chefs guerriers (mode de vie de ces populations est guerrier) avides de gloire se mettent au service des armées méditerranéennes (César, Alexandre…) en tant que mercenaires payés avec des monnaies d’or. Ces pièces sont fondues pour les dieux mais aussi utilisées comme modèles pour que ces populations frappent leurs propres monnaies.

Ces chefs vétérans recréent chez eux ce qu’ils ont vu formant la civilisation d’oppida (sites organisés selon un modèle urbain par l’aristocratie locale). C’est au 2° av JC que se développent ces civilisation proto-urbaines.

Quand Rome entame la conquête de ces régions, les civilisations sont en marche vers une urbanisation. Coexistent des villes, des villages organisés, des populations rurales et des populations nomades. Rome veut créer un modèle unique urbain.

Tout l’Empire n’a pas été fait de cités. L’urbanisation est  un modèle de contrôle de l’espace et de la population.

Lors de la conquête d’un territoire, tout le territoire passe sous le joug du vainqueur. Rome veut y installer son système urbain pour loger ses citoyens puis pour promouvoir les élites indigènes. La création de villes est souvent soumise à des impératifs militaires ou économiques. Rome confisque les bonnes terres pour ses citoyens.

Lien : romanisation-urbanisation-partage et redistribution du territoire

Ex. En Narbonnaise, les Romains sécurisent la voie héracléenne et fondent des colonies aux abords de cette route. En 118 av JC, Narbonne est crée : les citoyens romains viennent s’y installer et les indigènes deviennent les étrangers.

Après le 2° ap JC, l’urbanisation varient selon les lieux et les époques. Les moments forts de l’urbanisation sont : Claude, les Flaviens, Antonin, Septime Sévère.

3.      Politique de création urbaine

Auguste initie une politique de création urbaine en divisant l’Empire en provinces, sous divisées en cités (tribu, entité politique) avec à la tête de chacune une ville romaine. Auguste impose le choix d’un site dans chaque cité pour construire la ville nouvelle (politique volontariste). Globalement les élites indigènes sont ralliées à ce mouvement d’urbanisation et passent de cavalier-guerrier gaulois au statut de citadins vivant dans une cité aux frontières fixes.

Les villes sont situées sur des zones de carrefour, des sanctuaires préexistants etc… mais leur fondation dans un lieu n’est jamais due au hasard. Elles ne sont pas forcément sur l’oppidum antérieur car c’est souvent un lieu fortifié mal adapté à l’économie d’échange.

Toute colonie romaine est limitée dans l’espace car les dieux de la villes ne sont pas les mêmes que les dieux de la campagne.

L’assise de la richesse romaine est foncière mais l’idéal de vie est urbain. Il s’agit de donner envie de vivre dans la ville. Ce système ne fonctionne qu’en temps de prospérité économique.

Les grands temps de l’urbanisation :

·        Auguste : modernisation de l’habitat de l’oppidum

·        Tibère : construction de la ville nouvelle

·        Claude : emménagement dans la ville nouvelle

·        Vespasien : les maisons traditionnelles en terres sont remplacées par des maisons en pierre selon le modèle romain

Habitants des villes : propriétaires fonciers citoyens, populations commerçantes et artisanales assez riches pour participer à la vie politique de la ville par l’évergétisme.

Rôle de l’armée dans l’urbanisation car les militaires connaissent les techniques de fondation et de construction d’une ville. Standardisation des monuments urbains, des tracés directeurs, de la décoration des maisons…Ancrage de la civilisation romaine avec le même type de bâtiment.

Près des camps militaires, les populations civiles donnent naissance à des villes romaines. Les villes romaines ont une politique d’occupation du territoire (contrôle de la population par le pouvoir romain) ce qui est le 1° rôle de la ville.

Le culte impérial, l’évergétisme, le Forum (Curie, autel et basilique), l’appartenance à la communauté (par les spectacles dans les théâtres et amphithéatres, les thermes).

Dans un premier temps, Rome exploite les provinces conquises puis elle en vient a considérer les indigènes comme de futurs-citoyens et les intègrent donc dans l’Empire romain (économie, mode de vie …).

L’Empire transforme la propriété (cadastration) et est un espace structuré autour de réseaux routier. Mise en place d’une économie de villa, d’une agriculture spéculative destinée à l’exportation (spécialisations régionales) qui suppose la sécurité des transports.

Mise en place d’un réseau urbain formant le cadre de cette économie.

1.      Réseau routier structuré

Le cadre urbain systématiquement développé est relié par des routes. Il n’a pas été mis en place partout au même moment.

Ex. fin du 2°ap en Espagne et sous Auguste et Agrippa (fin du 1°av) en Gaule.

Il permet le désenclavement des régions. Il est entretenu par les populations locales (corvée).

Pour la région lyonnaise 5 axes principaux partent de Lyon en étoile :

Vers la Méditerranée (via agrippa)

Vers l’océan jusqu’aux Saintes

Vers le Rhin

Vers l’océan jusqu’à Boulogne

Vers l’Italie par les Alpes

Ce n’est pas Rome qui invente les chemins existant depuis 4000av JC sous forme de pistes longeant les rivières. Par contre, Rome, relie et raccourci ces pistes. Certaines sont dallées et elles sont plus ou moins bien organisées.

Il y a des routes rocades militaires en Grande Bretagne ou aux abords des frontières. La vocation première de ces routes est de sécuriser la région et de permettre sa mise en valeur. Les territoires conquis sont donc des lieux surs. Cela entraîne une évolution des circuits commerciaux stimulant les productions.

2.      Unification monétaire

Auguste laisse au sénat la frappe de la petite monnaie et se réserve celle de la monnaie d’or et d’argent.

Petite monnaie : as

Monnaie de base : sesterce

Monnaie des salaires en argent : denier

Monnaie d’or : aureus

1 aureus=25 deniers=100 sesterces=200 as

4 sesterces = 1 denier

A la fin du 1°ap, sous Domitien, un légionnaire gagne mensuellement 1 aureus soit 1700-2000 euros.

Lors de la conquête, le territoire passe du troc à une économie monétaire généralisée. La même monnaie circule dans tout l’Empire (de l’Arabie à l’Angleterre). Toutes les pièces portent l’image de l’Empereur ayant fait frapper les pièces et c’est par là un moyen de romaniser les populations et de les intégrer.

Trimétalisme, privilège impérial de frapper les monnaies d’or et d’argent, même système monétaire appliqué à tout l’Empire.

L’éloignement de la ville fait apparaître comme inutile l’utilisation de monnaie à la place du troc. Les citadins (8-10% de la population de l’Empire) qui ont moins de biens utilisent plus la monnaie que les ruraux.

Dévaluation à chaque difficulté financière en diminuant le poids de la pièce ou en diminuant la quantité de métal précieux présent dans la pièce. Ces dévaluations entraînent une augmentation des prix.

Ex.

Auguste

Trajan

Septime Sévère

1 livre (256 gr d’argent vaut :

42 aureus

45 aureus

50 aureus

Ex. en 64 ap., Néron dévalue le denier en frappant dans une livre d’argent (256 gr) non plus 84 mais 96 deniers. Ce chiffre passe à 106 sous Septime Sévère

Ex. Septime Sévère créé une monnaie au nom de son fils Antoine (Caracalla), l’antoninianus qui vaut 2 deniers mais dont la quantité d’argent présente dans une pièce équivaut à celle d’1/2 deniers = dévaluation de 100%.

Cette monnaie dont l’acceptation est forcée se comporte comme une « hot monnaie » que chacun essaie de se refourguer tout en conservant les anciennes monnaies dans leurs bas de laine (valeur intrinsèque de la monnaie).

Chaque nouvel empereur demande aux ateliers impériaux de fondre les anciennes monnaies et de les frapper à leur effigie.

De fait, les monnaies se dévaluent plus vite que les salaires mais sur quelques génération les salaires rattrapent la dévaluation.

3.      Une politique économique ?

Il n’y a pas de politique cohérente sauf en ce qui concerne ces distributions de terre aux colons. En général pas d’intervention de l’Empereur sur l’économie sauf en ce qui concerne la gestion des terres distribuées au citoyens pauvres et aux vétérans.

Par contre, il y a une politique systématique de grands travaux (remparts, arcs de triomphe, monuments publics, réparation de villes incendiées, de routes et de ponts emportés…) mais on ne connaît pas le poids exact des évergésies pour ces constructions.

Ex. 1 seul citoyen a financé l’aqueduc entre Uzès et Nîmes

L’Empereur peut par contre diminuer ou pas les charges, la répartition de l’assiette des impôts, supprimer des dettes…

Il s’agit plutôt de stimuler le libéralisme par la paix romaine.

Les champs ne sont pas les mêmes partout. Le parcellaire antérieur est soit remodelé par centuriation soit conservé.

Le parcellaire antérieur est mal connu. Il est délimité par des fossés, des haies ou parfois des murets en pierre sèche. Les champs mesurent 30 par 40 m de côté. Pour les indigènes la cadre de vie romaine ne change pas leurs habitudes.

1.      Cadastration

Cadastration (organisation fiscale) ou centuriation en champs dont la dimension idéale est de 20 actus. Ce système existait déjà en Campanie où il avait été mis en place au 2° av pour loger des citoyens pauvres.

Mise en œuvre de la cadastration :

Emplacement de la groma (choisit par les dieux ou diverses raisons) détermine l’axe du kardo maximus et du decumanus maximus. A partir de ces axes, l’espace est quadrillé (pas forcément régulièrement) selon une dimension de base qui est le pied (1 pied=29,56 cm) et les emplacement sont dénommés à partir des axes directeurs (ultra/vitra et dextra/sinistra).

A la moindre révolte, Rome confisque les terres des indigènes pour en faire des colonies militaires entraînant par là un transfert de propriété (distribuée aux citoyens pauvres et aux vétérans). Elle s’accapare seulement les bonnes terres.

Rome développe la centuriation dans les zones romanisées comme Cologne, la vallée du Rhône et pas dans l’Atlas, la Bretagne.

2.      Propriétés et exploitations

Développement de la grande propriété (latifundia) dont la surface varie selon les régions.

Ex. en Espagne les latifundia vont de 500-2500 ha mais en Lusitanie elles peuvent aller jusqu’à plus de 8000 ha.

Elles appartiennent aux sénateurs et à ceux qui veulent vivre noblement. En théorie les revenus des sénateurs ne peuvent que provenir de la terre. Le revenu foncier est le seul revenu respectable. S’ensuit donc une course à l’achat de nouvelles terres. L’idéal est de ne voir que sa propriété depuis sa villa.

Moyenne propriété coloniale

Ex. le poète Ausone possède 260 ha dont 50 en céréales, 25 en vignes, 13 en prés et le reste en bois. Cette surface permet de faire vivre 30 familles.

Petite propriété (microfundia) tenue par des individus travaillant aussi la terre des latifundia.

2° grand défrichement de l’humanité en raison du développement  de la demande urbaine. On défriche tout ce qui peut l’être avec les moyens à dispositions. Certaines terres devront même retourner à la friche.

Rq. Production de laine en Flandres

En théorie, la gestion du domaine est directe mais de fait il est affermé. Normalement le propriétaire doit faire exploiter la terre par des esclaves. Les petits paysans soldats ont disparu depuis longtemps au profit des grands propriétaires. En effet, les grands propriétaires prêtent à usure aux petits paysans au moment de la soudure à des taux élevé (1% par semaine par ex.). Le petit paysan rembourse avec sa propriété et avec de la chance il est autorisé à rester fermier sur son ancienne propriété. Pour éviter les révoltes sociales, de temps en temps, l’Etat annule les dettes et interdit les ventes de terres avec paysans.

Evolution positive de l’agriculture qui permet l’enrichissement qui donne lieu à la promotion sociale dans la ville.

Ex. le moissonneur de Mactar. Ce moissonneur parvient à mettre de l’argent de côté et achète des terres. Puis il fait travailler les autres pour lui et s’installe en ville, devient édile, questeur puis duomvir. Il meurt considéré.

Grand propriétaire comme Pline le Jeune. Il a un hôtel à Rome, un dans la « banlieue » de Rome, des villas en Italie. Obligation d’avoir 1/3 de ses possessions en Italie. Il s’y rend pour se prélasser dans des jardins entretenus. La maison est luxueuse et peut être construite sur plusieurs ha. Le type de construction de villes est le même que celui mis en œuvre à la campagne. Seulement, il y a plus d’espace à la campagne donc les maisons sont plus étendues (démesure). Le mode de vie urbain est implanté à la campagne.

Distinction entre la villa urbana (habitation du maître) séparée par un mur de la villa rustica (servant à l’exploitation). Cette élite est spécialiste d’agronomie et souhaite mettre en valeur ses terres (idéal d’exploitation directe). Cela se fait par l’intermédiaire de l’intendant (le vicilus).

L’exploitation est gérée par le vicilus et une armée d’esclaves (dont l’espérance de vie est de 20 ans). Les esclaves travaillent enchaîné pour qu’ils ne s’enfuient pas. Leur travail s’en ressent donc on décide de les traiter humainement (cf. stoïcisme) sans les enchaîner, en leur permettant d’avoir  une famille (femme régulière) et surtout en leur promettant la liberté quand ils seront vieux. Ce système pas assez rentable, périclite vers la f.1°-3° ap.

L’exploitation indirecte est alors mise en place. L’exploitation du maître est divisée en petites exploitations affermées à des paysans libres payant un fermage en denier. Ce système apporte une plus grande rentabilité de l’agriculture car les paysans fermiers y trouvent leur intérêt. L’exploitation rapporte de 3-5% ce qui est peu mais le revenu est sûr et régulier.

L’agriculture italienne connaît une période de crise due à la concurrence des productions des provinces romaines destinées à l’exportation ou pour payer l’impôt à Rome en nature. L’exploitation agricole de céréales-huile-vin intensive donne lieu à  une agriculture extensive qui ne résout pas la crise.

Le fermage en argent est réclamé en nature à la f.1°-2° : c’est le colonat. Le colon (différent du colon occupant une cité conquise par Rome) fournit au propriétaire une part proportionnelle à la part fournie par le propriétaire pour l’exploitation (terre, charrue, semences…). Cette part va du 1/3 aux 2/3.

La paysannerie locale a tendance a conserver son habitat traditionnel malgré la conquête. Lien entre le développement d’une économie spéculative dans la province et le développement de la villa romaine.

Présence de ces villas sur le littoral espagnol et en Narbonnaise sous Auguste et vers l’intérieur des terres pendant les Flaviens.

La maison de type romain supplante progressivement l’habitat traditionnel au cours de transformations successives. La villa romaine est avant tout au centre d’une exploitation agricole. Style économique et style de vie. Sa présence indique l’état de romanisation de la région. Les références de décorations sont les mêmes dans tout l’Empire et les propriétaire piquent à droite et à gauche des style différents.

3.      La production

Tendance au développement de l’agriculture spéculative entraînant une spécialisation régionale (trilogie vigne-blé-olivier en Méditerranée) destinée à l’exportation approvisionnant un secteur du front ou une ville.

Ex. La Bétique au sud de l’Espagne ravitaille les troupes situées en Mauritanie. L’olivier y est cultivé et vient ravitailler tout l’Occident sans que la Narbonnaise ne puisse jamais rivaliser.

Ex. L’Afrique du nord devient le grenier à blé de Rome au 1°ap. Spécialisation dans la production d’huile au 2°ap.

Ex. Suite à la création de cépages résistants au gel (Allobrogica pour le Rhône et Bisturica pour le Bordelais, la Loire…) succès de la culture vinicole en Gaule. Il est si important que Domitien doit prendre des mesures (arrachage de plants) pour lutter contre la concurrence faite aux vignes italiennes.

Les campagnes possèdent des infrastructures offertes par un grand propriétaire afin d’en retirer du pouvoir, de la gloire et de la considération sociale.

Tendances générales : développement d'une agriculture spéculative et par voie de conséquence d'une spécialisation régionale (trilogie méditerranéenne). La production est destinée à l'exportation  vers un secteur, un front ou une ville.

ex. La Bétique ravitaille la Mauritanie où sont placées des troupes, elle cultive aussi l'olivier pour tout l'Occident (sans que la Narbonnaise ne la concurrence réellement)

ex. L'Afrique du Nord devient au I°apJC le grenier à blé de Rome.

ex. succès de la culture vinicole en Gaule avec la création de cépages résistants au froid (Allobrogica dans le Rhône, Biturica dans le Bordelais et la Loire). Du coup, Domitien doit prendre des mesures pour défendre la production italienne.

Rome essaie de développer les potentialités de chaque région et de diversifier son économie.

Potentialités : richesses du sous-sol systématiquement exploitées (mines à ciel ouvert ou en galerie). Certaines régions sont mêmes conquises dans un but d'enrichissement (idée que la Gaule regorge d'or, que l'Angleterre est riche en plomb et en fer…). Les Romains voient l'Occident comme une sorte d'Eldorado qui lui fournit les matières premières. Toutes ces productions ne sont pas destinées à l'exportation mais peuvent autant alimenter un artisanat local, qu'une économie régionale ou  un commerce international.

Dans les campagnes les paysans récupèrent du métal dans leur exploitation afin de le fondre pour leur consommation personnelle (outils) mais il existe aussi des centres métallurgiques rayonnant dans toute l'Europe.

La production agricole est transformée en ville et ce système fonctionne pour toute l'économie.

L'économie artisanale et de transformation de la production agricole de l'Empire est active, se développe et est productrice de richesses (artisanat diversifié).

Se conjugue des petits ateliers de poterie par exemple dans tous les bourgs et villes destiné à une clientèle locale (artisanat urbain ou semi-urbain organisé en corporats).

ex. Nautes sont spécialisées dans le commerce fluvial

Certaines régions ont une spécialisation de leur artisanat destiné à l'exportation qui se multiplient dans tout l'Empire.

ex. Narbonnaise et Gaule chevelue copient le vaisselle italienne en série

Ces négociants transportent des produits ont des comptoirs dans différentes places et leur organisation est complexe est spécialisée. Le commerce international et l'artisanat qui se développent répondent à un accroissement des besoins et nécessitent le développement de la Pax Romana. Lien entre le développement économique et le développement des villes de Claude aux Antonins.

La différence entre les individus se fait entre la liberté et son absence déterminé par la naissance.

1.      Ascension sociale

L'esclave n'est pas un simple bien mobilier puisqu'il a une  certain nombre de droits (responsable de son pécule, il doit être enterré, il relève d'un discipline domestique et tous les châtiments ne sont pas autorisés). L'Etat peut condamner les meurtres d'esclaves non justifiés. L'esclave est important car le corps civique se renouvelle entre autre par des anciens esclaves. L'esclave est un futur-citoyen :

promesse de liberté lui est faite pour qu'il travaille (peut acheter sa liberté grâce aux économies ammasés par son interessement au profit)

lors des crises, Rome promet la citoyenneté aux esclaves qui s'engage dans l'armée

ils permettent de renouveller le solde déficitaire des citoyens.

On est esclave car on a du se vendre ou par sa naissance. L'affranchissement est dans l'ordre des choses (acte juridique au cours duquel l'être renait comme un homme libre)

Les affranchis forment une catégorie sociale fondamentale car ils représentent le dynamisme économique d'une civilisation qui ne l'est plus (avec les paysans qui désirent s'enrichir). L'affranchi a  une fortune qui n'est pas la sienne donc il s'enrichit par le commerce et prend des risques économiques (pour que sa richesse ne soit due qu'à lui-même). Il est commerçant ou travaille dans l'administration (affranchi impérial) dans des postes qu'occupera l'ordre équestre par la suite.

Les petits artisans et commerçants sont en concurrence avec les affranchis. Pour devenir riche, le paysan se lance dans l'artisanat dans le bourg le plus proche espérant une ascension sociale. Ils sont regroupés dans des collèges (corporat) placés sous la protection d'un dieu, où règne l'entraide. Ils élisent les responsables de la corporat (sorte de petit Sénat) reproduisant l'organisation municipale. Ces collèges défendent les intérêts des artisans, honorent le patron commun (tailleur de pierre à Nice ont Hercule, commerçants du vin à Lyon ont Mercure), garantissent aux artisans une sépulture.

Catégorie  sociale entre la base (petit paysan et esclave) et la bourgeoisie municipale ou provinciale qui peut arriver au niveau régional ou international. Cette bourgeoisie est en pleine ascension sociale vit dans des villes importante et ils contrôlent le commerce international. Ils constituent une classe sociale et deviennent indispensable à la vie de la ville par les évergésie et en s'y faisant élire. Ils se définissent par leur argent, vivent dans la ville, sont cultivés (parlent le latin, font éduquer leurs enfants dans les meilleures écoles…), adoptent un style de vie à la romaine traditionnelle et font des commandes artistiques (rôle de mécène pour les artisans et artistes).

Ils permettent de remplacer les chevaliers qui eux-mêmes aspirent à devenir sénateurs. De plus en plus de provinciaux entrent au Sénat (7% de provinciaux sous Vespasien et 50% de provinciaux sous les Sévères)

Ils utilisent leur argent pour les évergésies afin de conquérir l'administration mais ce système ne fonctionne que en période de prospérité (sinon les construction deviennent des réparations).

f2°-f3°apJC les grands bourgeois se replient dans les campagne et le monde urbain devient une simple citadelle rurale.

Rigidité importante entre les classes

2.      Résistances à la romanisation

Les dieux sont ceux qui résistent le plus. Crainte que les dieux gaulois ne soient remplacées par des romains. Les foyers les plus importants de résistance se trouvent dans les sanctuaires indigènes.

Immédiatement après la conquête les élites résistent car elles y ont perdu leur pouvoir économique et politique. Leur révolte ne dure pas car la politique d'intégration de Rome vise à leur donner la citoyenneté et ses avantages. Le meilleur moyen de romaniser est de convaincre les élites locales de la supériorité de Rome.

Le petit peuple résiste (marginaux et oubliés de la croissance) qui maintiennent les traditions, les cultes locaux mais sont peu visibles par les historiens.

Rôle important dans le processus de romanisation. Il existe autant de religion qu’il y a de cités. La religion romaine est donc la religion de la  cité de Rome (Rome et colonies de Rome).

1.      Des rapports juridiques entre la cité et les dieux

Permet le maintien de la paix des dieux. La religion est pratiquée par les membres d’une communauté (pas personnellement). La religion n’a rien à voir avec la croyance (religio différent de credo). La particularité des dieux par rapport aux hommes est l’immortalité.

Il s’agit d’actes rituels codifiés et effectués selon des normes précises. Chaque dieu veut des choses différentes.

Le sacrifice rend l’objet divin, sacré.

Le mal vient forcément du courroux des dieux, un acte n’a pas ou a mal été fait. Le sacrifice rétabli la paix des dieux.

Prière : demande à un dieu accompagnée d’actes précis. Les Jeux prennent place dans ce contexte de la religio (en l’honneur des dieux ou des morts).

2.      Communauté culturelle

Elle a un espace physique, social et des membres particuliers. Elle prend place dans le pomerium, résidence sacrée des dieux. Le pouvoir des dieux se manifeste dans le temenos. Aucun culte étranger ne peut prendre place dans le pomerium, sauf autorisation du Sénat.

Le citoyen romain est nécessairement fidèle aux dieux romain.

Cadre familial est le 1° cadre de la religion romaine

Le pater familias est chargé de maintenir la paix des dieux au sein de la famille (cérémonies pour les calendes, nones, ides). Le genius du père (aspect divin de tout humain) gère la religion. Il existe des dieux pour toutes les occasions et moments de l’existence.

Seul le citoyen romain (mâle adulte) peut pratiquer la religion romaine. La notion de piété/impiété transcende les individus mais est collective. Les rites se font en public et exigent la présence physique des citoyens. Les aspects concrets de la vie publique se font avec l’aval des dieux.

3.      Religion en évolution

Ouverture pour des raisons diplomatiques et politique. Elle s’approprie les valeurs des autres religions.

Ex. Cibèle installée sur le Palatin pour vaincre Hannibal (alliance politique avec l’Asie) vers 265 avJC . Résultat : Hannibal vaincu à Zama (202 avJC)

Syncrétisme religion romaine et autres religions. La religion romaine absorbe les dieux étrangers qui reçoivent leur équivalent romain (et vice versa).

Ex. Taranis en Gaule correspond à Jupiter (même attributs)

Société ouverte qui prend ce qui lui semble bon chez les autres et fait leur leurs traditions. Les élites dirigeantes contrôlent le peuple en faisant du chef un objet de culte.

Avec Auguste retour de la religion traditionnelle. Il redonne son importance au pontificat : le chef de l’Etat devient le chef de la religion. Les décisions du chef sont donc celles des dieux. En 42, le chef de l’Etat devient augure (consulte les dieux). En 31, il recommande  les candidats au sacerdoce.

Remise en état des vieux temples, restauration des anciennes cérémonies (17avJC, Jeux séculaire, course des Luperques autour du Palatin….)

Il confie à Apollon la paix de l’Empire, se dit être son fils.

Réorganise les cultes tombés en désuétudes dans l’esprit du retour de l’Age d’Or. Apaisement des dieux pour la paix perpétuelle de l’Empire

Auguste a le sentiment d’une prédestination divine pour le faire gouverner. Octave dit qu’il est le fil s d’Apollon. Le culte du chef de l’Etat est une tradition orientale (le régnant est un dieu vivant : pharaon) rejetée par les Occidentaux qui font la différence entre le dieu et l’homme. A la rigueur le chef mort rejoint les dieux.

Culte impérial rendu au chef vivant, présent et victorieux (caractère visible de sa force). Il pratique la religion de la cité. Le citoyen romain doit rendre culte au chef pour préserver la paix publique (persécution des chrétiens). Culte rendu dans un cadre collectif et symbolique.

Le lieu où le chef s’est rendu a un autel l’honorant. Le culte devient municipal à partir de Tibère puis provincial (provinces sénatoriales sous Vespasien) sur le lieu de l’autel fédéral. Culte rendu au nom des cités par un ou plusieurs délégués venus dans la capitale fédérale. Le grand prêtre (flamine) y fait un sacrifice.

Collège religieux. L’objet de culte est le genius parant le chef de toutes les qualités (clémence, justice et piété, virtus puis eternitas sous les Sévères).

Manifestation de loyalisme des élites envers le régime, lié à la prospérité économique des provinces. Aux I°-II°apJC, croissance économique donc croissance des manifestations spontanées du culte impérial en Occident (Afrique et Orient au II°ap JC).

Lien développement religion de la cité + du commerce et de l’économie + des villes +du souci d’ascension sociale + du culte impérial.

Religion romaine perméable aux dieux étrangers selon les besoins. Introduction par l’intermédiaire des philosophe et conquêtes. Débute au III°avJC mais s’accélère au I°avJC (apogée aux I°-II°apJC)

Trinité :  Jupiter Mars et Quirinius remplacés par Jupiter (au ciel) , Junon (féconde, équivalent de Héra d’Argos) et Minerve (équivalent d’Athéna travaillant).

Les 4 nations de l’Orient fournissent leur dieux lors des conquêtes. Les sociétés se tournent de plus en plus vers les religion à mystère (religion du Salut) car nouvelles préoccupations. Mélange culte du citoyen/culte de l’individu initié.

1.      Les religions du Salut

Apport gréco romain car nouvelles préoccupations (fin du culte de la cité).

Isis (déesse de la Lune et du Soleil) et Serapis (dieu des morts et de la Lumière identifié à Zeus, Jupiter) (hellénisation d’Osiris) arrivent au II°apJC. Développement du culte isiaque au I°apJC.

Cibèle vient de Phrygie. Terre mère associée à tous les phénomènes naturels de la végétation (parèdre de Atis) donc succès. Introduite pour les 1° guerres puniques.

Mithra (Iran) développé avec Néron. Sacrifice taureau pour libérer les énergies qu’il a en lui. Mithra associé au soleil. Envoyé sur Terre pour le bien de l’homme comme un Sauveur. Etre initié à ce culte garantie le Salut.

Autres cultes en Afrique comme celui de Baal, Jupiter transformés  en Syrie.

2.      Le christianisme

Message original d’un ministre : dieu nous aime et n’exige pas qu’on l’aime (plus de rapports juridiques)

Communauté chrétienne avec le martyr de Etienne structurée autour de Pierre.

Apports théologiques de Paul qui comme ancien adversaire des chrétiens, pas issu du judaïsme ouvre la communauté chrétienne à tous (les Gentils, païens)

Religion qui devient exclusive au IV°apJC avec l’interdiction du culte païen.

Naît  entre 4avJC et 6-7apJC.

Recrute apôtres.

Titulature impériale : imperator + caesar + nom de la gens ou de l’adoptant + surnom avec les pouvoirs (commandement, politiques, religieux, puissance tribunitienne, victoires militaires)

Puissance tribunitienne comptée à partir de la première fois qu’elle a été revêtues (débute en juillet puis décembre ou 1 janvier)

Passage curatèle à la préfecture mise en place par Auguste quand il organise l’ordre équestre.

Cohorte prétorienne : normalement une cohorte compte 480 hommes mais il existe des cohortes doubles, dite milières

Forum de Rome :

X°avJC : nécropole

VII°avJC: centre de la vie publique (commerce et politique) avec comitium, basilique, 1° cultes publics

II°avJC : bâtiments liés à la fonction politique (éjection fonction commerciale)

I°avJC : fonction politique exclu toutes les autres fonctions. Récupéré pour le culte impériale dès César.

Pouvoir passe des palais impériaux bâtis à l’extérieur du Forum sur le Palatin. La maison de l’empereur devient le lieu de gouvernement de l’Empire (Domitien). Logique nouvelle et orientale. Le pouvoir devient autoritaire et autocratique car l’Empereur déplace le lieu du gouvernement à son gré (Hadrien à Tivoli)

Auguste réorganise le Champ de Mars, lieu de la République par excellence, et le tourne vers son pouvoir personnel.

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